Le Printemps des pierres
EAN13
9782221120873
Éditeur
Robert Laffont
Date de publication
Collection
L'école de Brive
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le Printemps des pierres

Robert Laffont

L'école de Brive

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Le temps de l'exaltation est venu.
L'œuvre a jailli de terre et révélé ses structures. Les premiers murs, les
premières colonnes ont surgi dans un printemps d'alléluias et de miracles.
C'est le printemps des pierres. Il s'est installé partout en France. Dieu ne
peut plus se perdre en ce pays : toutes ces églises, toutes ces cathédrales
sont pour lui autant de repères. S'il était aveugle, il pourrait se guider en
tâtant de ses grandes mains de nuage telle ou telle muraille qui sent encore
le mortier frais, exhaussée au-dessus des toits des villes et des bourgs.
Dieu est heureux ; il baigne dans ce printemps comme dans un lit de chaleur et
de lumière et il écoute monter autour de lui ce silence des pierres qui n'est
pas celui du désert, mais un tissu léger de cantiques. Ce temps exceptionnel
où la France a pris son visage d'éternité, ces printemps ajoutés aux printemps
où, en cette fin du XIIe siècle, la foi d'un peuple, et l'intelligence, et le
savoir-faire de ses maîtres d'œuvre, de ses carriers, maçons, charpentiers,
imagiers, verriers donnaient forme à la prière, Michel Peyramaure les fait
surgir devant nous tels qu'ils furent, tumultueux, violents, à travers
l'aventure de quelques hommes et de quelques femmes qui les vécurent dans la
joie, la passion et le sacrifice. Le printemps de pierres est un roman.
On y voit créer, construire, lutter, s'aimer, déchirer des êtres de chair et
de sang. Des humbles et des grands, des fous et des truands, des utopistes et
des putains, des hommes de pouvoir et des hommes de foi : tout le peuple de
Dieu. On y voit s'élever, pierre après pierre, au prix de mille périls et de
mille difficultés, le chœur de Notre-Dame de Paris - il a fallut vingt ans, et
il faudra un siècle encore avant que la cathédrale s'affirme dans toute sa
grandeur. Maître Jean répétait à Vincent, son élève, que les passions souvent
égaraient : " Seule compte l'œuvre...
La mort n'existe pas. Nous nous survivrons dans notre œuvre. "
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