L'Âge de craie/Dans les années sordides/Astyanax/Le Point où j'en suis
EAN13
9782072406614
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Poésie/Gallimard
Langue
français
Langue d'origine
français
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L'Âge de craie/Dans les années sordides/Astyanax/Le Point où j'en suis

Gallimard

Poésie/Gallimard

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À l’occasion du centenaire de la naissance d’André Pieyre de Mandiargues, la
collection Poésie/Gallimard réédite en deux volumes l’intégralité de son œuvre
poétique, soit l’ensemble des textes publiés par ses soins augmenté de
quelques inédits. Aux côtés des romans, récits, nouvelles, pièces de théâtre
et essais qui ont fait le renom de l’auteur de La Marge et du Musée noir, la
poésie occupe une place essentielle, peut-être même centrale, tant elle
semble, par bien des surgissements, surprises et courts-circuits, au cœur de
toute l’œuvre, à la fois comme révélateur intime et comme enjeu formel. Pieyre
de Mandiargues a confié que s’il écrivait des poèmes c’était "dans l’espoir de
ressentir à nouveau la fièvre qu’il avait éprouvée à la lecture d’Agrippa
d’Aubigné, des élisabéthains, des romantiques allemands, de Coleridge, de
Lautréamont et des surréalistes". Ces références, assez éclectiques, suggèrent
une grande liberté quant au choix des thèmes et de leur transcription. On peut
évoquer une tension, voire une contradiction, entre une inspiration qui laisse
toute latitude à l’imaginaire et une écriture qui se veut précise et
maîtrisée. André Pieyre de Mandiargues est un baroque qui ne répugne pas au
classicisme. Ses poèmes se distinguent en cela et s’identifient aussitôt,
comme si la plus chatoyante fantaisie langagière pouvait subtilement, et
parfois avec perversité, se laisser entrevoir ou soupçonner sous une stricte
parure. Incontestablement, l’œuvre poétique de Pieyre de Mandiargues est à
redécouvrir. Elle propose comme aucune autre dans le siècle cette conjonction
des contraires qui ne brime pas la folie onirique au nom de la lucidité, qui
ne submerge pas la visée âpre sous un déferlement verbal. "Bien moins que la
dictée de l’inconscient, note-t-il, mais beaucoup tout de même, m’intéresse
une certaine perfection du vers ou du verset, qui doit presque toujours au
travail, sans doute, mais qui le rend incorrigible et pur comme le corps
naturel dans sa nudité bouleversante, que l’on regarde avec amour."
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