La ville et ses marges scolaires, Retour d’expériences sur l’éducation prioritaire et la rénovation urbaine en France et à l’étranger
EAN13
9782354122102
Éditeur
Presses Universitaires de Perpignan
Date de publication
Collection
Études
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La ville et ses marges scolaires

Retour d’expériences sur l’éducation prioritaire et la rénovation urbaine en France et à l’étranger

Presses Universitaires de Perpignan

Études

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Les modes de planification urbaine comme les modalités d’intervention dans les
quartiers dits « sensibles » font depuis longtemps l’objet de critiques tant
du côté des chercheurs en sciences sociales que de celui des praticiens et des
acteurs institutionnels ou associatifs. Parmi les nombreux dysfonctionnements,
les zones d’éducation prioritaire, établies en 1981 par le rapport Savary,
sont montrées du doigt. Les liens entre un territoire (le quartier, la cité,
la ZUP) et son institution première (l’école) se désagrègent au rythme de la
paupérisation et de l’adoption commune de pratiques d’évitement. Les
politiques publiques, spécifiques à l’enseignement prioritaire (ZER, REP),
contribuent par la désignation d’un zonage spécifique à la construction de «
ségrégations scolaires », sociales et spatiales. Le constat, s’il n’est pas
neuf, n’en reste pas moins d’actualité et renvoie à la pertinence des
découpages institutionnels en décalage avec la demande sociale et la pratique
urbanistique engagée depuis la loi SRU (Solidarité et Renouvellement urbain,
décembre 2000) dans la voie de la planification et de la concertation. En
croisant les approches de la Géographie et de la Sociologie, l’ouvrage
interroge les liens complexe entre le territoire de la ville, l’école en tant
qu’institution et comme acteur local, et la planification urbaine. En
confrontant le contexte français à des expériences étrangères choisies,
l’analyse remet en perspective les objectifs de la politique de rénovation
urbaine mise en place à partir de 2003. Le dispositif ambitionne un « idéal de
mixité urbaine et sociale » qui place de fait la question scolaire au centre
de la réflexion planificatrice en matière de renouvellement urbain. Mais, cela
suppose une extension de la démarche de concertation au secteur scolaire et
une redistribution des prérogatives au sein d’un système complexe d’acteurs
(Education Nationale, collectivités territoriales, associations, enseignants
et parents). Des modalités de l’intégration des marges scolaires dépendent
alors la cohérence comme l’efficience des projet de planification urbaine.
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