Oui, les animaux ressentent eux aussi des émotions, il suffit d’ouvrir les yeux et de les observer. Tout comme nous, ce sont des êtres vivants pour qui la peur, le chagrin, le deuil, l’amour ou le bonheur sont intimement liés à leur vie. On retrouve chez eux les mêmes attitudes et comportements face au quotidien : vivre, se nourrir, se cacher, se défendre, affronter les éléments, s’adapter. On vit dans le même monde qu’eux et les similitudes entre leur vie et la nôtre sont nombreuses.

L’auteur donne ici une explication de chaque émotion, puis démontre que les animaux les éprouvent réellement. Ce voyage à travers les espèces lève le voile sur les différents comportements des animaux, qu’ils vivent sur terre, en mer ou dans les airs. On ne peut pas douter un seul instant que tous les animaux qui nous entourent sont doués de facultés sensorielles et d’émotions, exactement comme nous. Ils ont les mêmes préoccupations envers leur famille, leur habitat, leurs traditions. Et heureusement, nous sommes de plus en plus nombreux à les prendre en considération, à les respecter eux et leur environnement, qui est aussi le nôtre.
Le texte est magnifiquement mis en valeur par des photos qui parlent d’elles-mêmes et révèlent toute l’étendue des sentiments. Animaux sauvages, de nos forêts, ou domestiques, ils sont ici parfaitement mis en avant.

Laissez-vous transporter par la beauté de ces animaux qui ont tant à nous apprendre sur eux et sur nous-mêmes.

Un très beau livre

Imaginez que vous êtes féru de polars et que vous mettez en ligne une liste de huit romans relatant des crimes parfaits. Des années plus tard, un tueur s'en inspire pour commettre à son tour des meurtres, et vous voilà suspecté par le FBI. Et si ces crimes en cachaient un autre, auquel vous pourriez être lié ? L'étau se resserre peu à peu autour de vous, le tueur cherche à vous faire tomber, et vous comprenez que vous n'allez pas vous en sortir. Auriez-vous finalement quelque chose à vous reprocher ?
C'est ce qui arrive à Malcolm, libraire à la vie paisible en apparence.

(En couverture, Nero, le chat de la librairie de Malcolm, qui connaît la vérité).

Un jour, alors qu’elle cueille des mûres en rêvassant, Etori se laisse surprendre et manque tomber dans le fleuve Rioni tant redouté. Elle réussit à s’en sortir, au prix d’une peur panique et avec une soif de vivre décuplée. Une audace nouvelle qui va l’embraser pour la laisser ensuite perplexe et éperdue. Elle va devoir cacher son secret, pour ne pas sembler suspecte aux yeux de tous. Pour eux, elle continue à mener sa petite vie paisible et immuable, en attendant la retraite. Certes, sa vie a changé après sa chute, mais elle ment à ses amis, elle donne le change. Après tout, elle a l’habitude, avec la vie qu’elle a eue jusqu’à présent. De son enfance piétinée, bafouée, elle a su tirer sa force. Elle veut qu’on la laisse tranquille et libre. Elle a refusé le sort réservé à toutes les filles de son village (mariage et maternité forcés), ce n’est pas pour qu’on lui enlève sa liberté aujourd’hui. Même perdue dans son corps qu’elle ne connaît pas (elle a perdu sa mère trop tôt et a vécu entourée d’hommes), éduquée par ses amies qui n’en savent pas plus qu’elle, elle mène sa barque et nous entraîne dans sa vie, ce qu'elle est, ce qu'elle a été et ce qu'elle sera.

Ce roman est une véritable ode à la liberté, tout est intimement rattaché à la nature, à la terre, et aux animaux. Les sens sont constamment en éveil.

Encore une fois, la magnifique couverture embossée avec une infinité de détails rappelant le roman, est un chef d'oeuvre.
Mc Dowell nous scotche à notre canapé en l'an 1882, dans deux univers parallèles.
Celui des Shanks, le Triangle Noir, fait de prostitution, de dépravation, de recel, de viols, de meurtres, d'insécurité, de vice, jeu, de tripots infâmes, de drogue, de misère, de saleté, d'insalubrité, de lieux de débauche…
Et celui des Stallworth, fait d'aisance, d'opulence, d'argent, de supériorité affirmée, de dédain, de justice.
Et lorsque ces deux mondes s'entrechoquent et se croisent, la lutte des classes est forcément inégale.
La famille Shanks, avec à sa tête Léna, receleuse et prêteuse sur gage, qui a su développer son petit commerce illégal jusqu'à le rendre très lucratif et dont elle cache la fortune ; et qui voue une haine féroce au juge Stallworth qui a condamné à mort son mari, l'a emprisonnée elle et l'a privée de ses enfants.
La famille Stallworth, avec à sa tête James Stallworth, juge implacable qui veut faire démanteler le quartier du Triangle Noir et faire élire son gendre Maire, est prêt à toutes les bassesses pour y arriver, quitte à travestir les informations, et à faire inculper des innocents. Il ignore que certains de ses proches viennent frayer de temps en temps avec les gens du Triangle Noir.
Aussi, quand l'heure de la vengeance va sonner, ça va être un véritable carnage, sanglant et impitoyable.

A lire, à offrir. N'hésitez pas à découvrir aussi la série Blackwater du même auteur, qui est elle aussi incroyable.

A DF, la vie est sans pareil. Dès la naissance, vous êtes arraché à votre mère, vacciné et biberonné aux médocs pour annihiler tout sentiment. Interdiction d'éprouver la moindre émotion, de rire, penser, pleurer, aimer. Vous grandissez en étant formaté en fonction des besoins de l’Etat. L’Etat tout puissant vous surveille de près. Vous êtes testé, certifié, approuvé avant de vous voir attribuer un travail, un appartement (le même pour tout le monde), des vêtements (les mêmes pour tout le monde). Vous vivez la vie qu’on vous a attribuée. L’Etat gère tout. Tout ce qu’il attend de vous, c’est que vous travailliez et restiez en bonne santé. La vaccination de masse est ainsi courante. Dès que vous déviez du chemin qu’on vous a tracé, vous êtes enfermé dans un hôpital chargé de vous remettre dans le droit chemin à coups d’intraveineuses abrutissantes. Si ça ne suffit pas, un petit tour chez la Police Affective aura vite fait de vous remettre les pendules à l’heure. Ils vont te le régler le problème, eux. Chaque homme se voit attribuer une femme, le temps de procréer suffisamment, puis on la refile à un autre. A DF, il n’y a pas de vieux, c’est pas productif les vieux, il faut les cacher dans des établissements éloignés. Pas de famille, pas d’amis, juste quelques rapprochés qui vous sont attribués et qui n’hésiteront pas à vous dénoncer si vous fautez. L’Etat entretient savamment la peur et n’est pas à un mensonge près pour y arriver, il décide de tout à votre place, vous n’avez qu’à vous laisser porter. L’Etat est là pour vous protéger et vous contraindre à filer droit. Sinon, vous mordez la poussière.

Qu’il fait bon vivre à DF, ce petit état totalitaire et dictatorial. C’est cet Eden que Fausto, Manlio, Andrea et Angelo vont vouloir fuir après avoir été enfermés dans un hôpital. pour avoir osé éprouver des sentiments. Ils vont être aidés par des résistants. Mais on ne sort pas du système aussi facilement.

C’est un très bon roman, très grinçant.. Et qui malheureusement fait écho à ce qui se passe dans d’autres pays.